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Gérard Larrousse

Français, né le 23 mai 1940 à Lyon.
Pilote et constructeur de Formule 1.

Après un parcours de pilote complet et pavé de succès, Gérard Larrousse exerça pendant dix ans le dur métier de directeur sportif au sein des deux plus grandes écuries française de Formule 1.
C'est dire qu'il connaissait son sujet lorsqu'il créa sa propre écurie.
Il va alors vérifier à ses dépens combien il est difficile de progresser dans un pays où les mérites ne sont pas toujours reconnus.
Il a eu le courage de ne pas abandonner après le coup de Jarnac reçu fin 1990 ...

Gérard Larrousse découvre sa passion pour la course automobile pendant ses études à l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris.
Il fait ses premiers rallyes sur une Simca Aronde en 1960.

Après des épreuves locales disputées au volant d'une Simca Aronde, Larrousse recueillera ses premières satisfactions en 1961 en s'adjugeant quelques rallyes nationaux.

1963 : Larrousse court en rallye avec une Renault Dauphine et obtient son diplôme à l'ESC.

1966 : Il devient pilote professionnel dans l'équipe officielle NSU.

1967-1968 : Il obtient le volant d'Alpine A110.

1969 : Il obtient de brillants succès sur Porsche au Tour de France et au Tour de Corse, et il se classe deuxième aux Vingt Quatre Heures du Mans et au Rallye de Monte-Carlo.

1970 : Il se classe 2e aux Vingt Quatre Heures du Mans sur la monstrueuse Porsche 917.

1971 : Toujours avec la 917, il remporte avec Vic Elford les 12 heures de Sebring et les 1000 km du Nürburgring.
il s'adjuge aussi le Tour de France sur Matra et se classe deuxième aux Mille Kilomètres de Paris sur Porsche Intersérie.

1972 : Il n'obtient qu'un seul résultat marquant : une deuxième place au Rallye de Monte Carlo sur Porsche 91l S.

1973 : Larrousse se consacre principalement aux courses de prototypes de 3 000 cm3, contribuant dans une mesure décisive à la victoire de Matra dans le Championnat du monde des marques. En équipe avec Pescarolo, il triomphe aux Vingt Quatre Heures du Mans, aux Six Heures de VaIlelunga et de Watkins Glen, aux Mille Kilomètres de Dijon et de l'Osterreichring et se classe troisième à Monza et à Spa.

1974 : Larrousse réalise également une splendide saison, où il collectionne une longue série de victoire qui permettront à Matra de remporter pour la seconde fois de suite le Championnat international des marques.
En équipe avec Pescarolo, il triomphe en effet aux Mille Kilomètres d'lmola, aux Vingt Quatre Heures du Mans et aux Mille Kilométrés de l'Osterreichring. Il s'impose ensuite, avec Ballestrieri sur Lancia Stratos, à la Targa Florio (édition réduite), tandis qu'il s'adjuge sur Alpine trois épreuves de l'Euro marque 2 litres et remporte le Tour de France sur Ligier.
Mentionnons aussi une apparition sans succès en formule l au Grand Prix Belgique, avec une Brabham.

En 1975, Larrousse court en formule 2, il est victorieux à Hockenheim sur Elf 2 BMW Schnitzer, puis signe deux secondes places à Enna et à Silverstone.
Il dispute pour Renault le Championnat du monde des marques, et remporte avec Jabouille les Mille Kilométrés de Mugello sur l'Alpine Renault et se classe troisième à Monza.

1976 : Il devient directeur sportif de Renault pour la victoire au Mans en 1978 et l'aventure Renault en F1.

1984 : Il quitte Renault et rentre chez Ligier mais l'écurie est déjà sur la mauvaise pente.

1987 : Il quitte Ligier fin 1986 et fonde l'écurie Larrousse-Calmels.
Il commande un chassis Lola à Eric Broadley que dessinera Ralph Bellamy.
La LC87 est en fait une grosse F3000 propulsé par le V8 Ford Cosworth DFZ.
Elle est piloté par P.Alliot qui termine 6e à Hockenheim, en Espagne et au Mexique.
Y.Dalmas débutera au Mexique sur la 2e voiture et terminera à la 5e place en Australie, mais sans marquer de points, car non inscrit au début du championnat.

1988 : Bellamy conçoit la grosse LC88, tellement calamiteuse que Bellamy sera remplacé par Chris Murphy. Aucun point de marquer pour Alliot et Dalmas, ni pour A.Suzuki et Raphanel, qui remplacèrent Dalmas souffrant.

1989 : En début d'année D.Calmels vient de tuer sa femme et se retrouve en prison.
La LC89 sera construite sous la houlette de G.Ducarouge qui devient directeur technique.
Elle est propulsée par le V12 Lamborghini de Mauro Forghieri.
Y.Dalmas sera licencié après 5 non-qualifications et remplacé par E.Bernard pour 2 courses et enfin par M.Alboreto mais P.Alliot termine 6e en Espagne.

1990 : La LC90 toujours avec le V12 Lamborghini s'avérera supérieur à la Lotus équipée du même moteur.
L'écurie aurait du marquer 11 points et terminer 6e constructeur, 6 point pour A.Susuki avec un podium au Japon et 5 pour E.Bernard avec une place de 4e en Angleterre.
Mais la politique s'en mêle et la FISA déclara que Larousse n'était pas constructeur de ses chassis, en conséquence de quoi ses points lui était retirés.
Miracle, l'écurie Ligier qui n'avait marqué aucun point, récupérait les avantages FOCA perdus par Larousse.

1991 : Dure saison qui se prépare, plus de sponsor, plus de moteur. Ducarouge greffe un Ford DFR sur la Lola 91.
A.Susuki termine 6e à Phoenix et E.Bernard 6e à Mexico.

1992 : R.Herd remplace G.Ducarouge parti chez Ligier, l'écurie récupère le V12 Lamborghini, et B.Gachot termine 6e à Monaco mais U.Katayama ne marquera aucun point.

1993 : 2 points pour P.Alliot et un pour E.Comas toujours avec le V12 Lamborghini.

1994 : 2 points pour Comas avec la LH 94 à moteur Ford HB VII.
G.Larousse annonça qu'il abandonnait la compétition et fermait son usine.